Salar de Tara

Publié le par Dimi et Ari

Vendredi 30 septembre.

Après notre journée de repos et courses à Calama, la veille, nous avions pour projet de découvrir un Salar. Tous les guides et les agences de San Pedro proposent le Salar d'Atacama, en une après-midi. Mais, tout le monde le sait, Dimitri et Ariane font rarement "comme tout le monde"... Une promenade dans les rues de notre village désormais familier nous conduit au devant d'une agence pleine de photos. Curieux que nous sommes, nous nous approchons et voyons écrit sur un panneaux  "Mañana, Salar de Tara". En bon commerçant, le responsable de l'agence nous invite à entrer nous asseoire pour regarder d'autres photos. Séduits par leur beauté, nous nous renseignons. Il nous montre sur une carte où se situe le dit salar- dans la cordilière des Andes, bien loin de celui d'Atacama grouillant de touristes- et nous dit que le Tour dure une journée complète, lunch inclut. En bons touristes avertis, nous marchandons le prix et concluons l'affaire. Il nous demande ensuite si nous avons des problèmes avec l'altitude car le salar se situe à 4200m au dessus du niveau de la mer. Nous courrons acheter du Mate de Coca et des gants, car en altitude à cette saison, il fait TRES froid.

Réveil donc ce vendredi à 7h, un bon mate et un petit déjeuner bien sucré, et, avec 20 min d'avances, le chauffeur vient nous chercher. Miraculeusement, nous étions prêts! Il charge aussi deux brésiliens- Isabella et Bruno, un guide natif de la région et une jeune fille, Carla, supposée tout nous traduire en anglais. Carla fait les présentations: Juan Carlos le chauffeur et Bernardo notre guide sont charmants. Nous démarrons bien à l'heure et très vite, nous prenons de l'altitude en approchant le superbe volcan Licancabur.

Avec autant d'accompagnants que de touristes, nous sommes bien encadrés et le programme est très flexible. Nous nous en rendons compte dès les premiers arrêtes "photos": nous avons le temps que nous voulons pour immortaliser les paysages et poser toutes nos questions. Très vite, nous entendons les brésiliens se plaindre: ils sont malades à cause de l'altitude. Bruno est très étonné quand je lui dit que nous allons très bien. L'explication arrive vite: Ils ont mangé de la viande rouge et bu de l'alcool la veille! Fatale erreur. Avec nos pâtes et notre maté, nous sommes en super forme! Bernardo fait arrêter la camionnette et disparait. Il revient qq instants plus tard avec une petite plante jaune: du chachacuma, bien meilleur que le mate! Il nous explique qu'il suffit de la respirer et nous en donne un petit bouquet chacun.  Effectivement, c'est radical... Malgré notre coca, nous avions la tête bien lourde. Quelques bouffées de la plante miracle, et c'est terminé! Cette plante rend aussi d'excellente humeur, dirait-on...ou alors est-ce la beauté du paysage qui défile, l'altitude ou la gentillesse de notre équipqge? A chaque jolie vue, Juan Carlos se retourne sur nous et nous demande si nous voulons faire une photo. Il commence à nous connaitre et il sait que nous répondons chaque fois "oui!!" avant de nous précipiter hors de la camionnette, de mitrailler le paysage et les animaux et de remonter à bord, complètement essoufflés. Oui, malgré nos bonnes plantes, l'altitude se fait sentir au niveau de notre souffle. Et, ce qu'on s'était gardé de nous prévenir, pour atteindre le salar, la plupart du chemin se fait entre 4200 et 4800 mètres! Fiers de résister à une altitude plus élevée que le sommet d'Europe, nous prenons l'habitude de marcher doucement.

A propos des animaux dès notre seconde halte photos, Bernardo nous a indiqué "vicuñas a la derecha!". Quelle chance! Un troupeau de vigognes mangeant à quelques mètres de nous! Chance car ces animaux sont très farouches, donc difficiles à photographier et ici, ils ne nous ont pas remarqués. Bernardo nous montre aussi dans un livre spécialisé toutes les plantes et tous les animaux que nous allons rencontrer au cours de cette journée. déjà, les espèces d'oiseaux nous fascinent et, passant près d'une petite lagune, nous appercevons des flamants roses!

Notre périple continue, entre les arrêts photos, café et explications. Bernardo et Juan Carlos ont tant de patience que nous les comprenons sans problèmes en espagnol. Les brésiliens sont toujours malade au fond de la camionnette... Il faut dire que nous avons vite quitté la bonne route pour prendre une "piste" dans le parc national. Je dis "piste" mais ce ne sont en fait que quelques traces de pneus dans l'immensité du paysage. Juan Carlos est un chauffeur hors pair et maitrise les dérapages dans le sable, les descentes et montées très raides, les bosses, les creux, les rochers et tas de neige... Et Bernardo connait la région par coeur et lui indique où passer pour rendre les brésiliens le moins malade possible.

Nous atteignons finalement le refuge au bord du Salar de Tara. Pleine balayée des vents, au milieu de laquelle se trouve une lagune. Nous appercevons encore des flamants roses, plus farouches que les vigognes! Nous mangeons dans le froid et la bonne humeur et filmons les environs. La route du retour nous secoue bien plus encore. A ces altitudes, la neige est encore très présentes en cette saison et souvent, la route ou la piste en sont couvertes. Il faut donc ruser et s'en éloigner. Mais plus nous nous éloignons de la piste, plus il est dur pour la camionnette d'avancer! Les brésiliens s'inquiètent, demandant sans cesse si le chemin est sur. Effectivement, plus d'une fois, nous avons bien cru que la camionnette se retournerait... Mais la maitrise de Juan Carlos est sans pareille et nous sommes arrivés à San Pedro, vers 17h, en bon état! Quoique épuisés par cette expédition en altitude.

Une excellente journée! Nous allons remercier l'agence le soir même et Marcello, son responsable, veut voir nos photos. Il nous les réclame et désormais, ce sont elles qui font la publicité de ce tour! Si vous passez un jour à San Pedro, allez chez "Maxim Adventure"!

Publié dans chili

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Quelle bonne santé vous avez, même pour l'ancien fumeur ??? Quelle joie de vous lire...
Répondre